Je m’empresse de tout vous révéler sur ce papier qui vient d’être publié, dont le thème est «l’automobile».
Le titre (En 1962, le petit roadster fait carton plein !) est parlant.
Sachez que l’auteur (annoncé sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur internet.
Il n’y a aucune raison de ne pas croire du sérieux de ces révélations.
L’éditorial a été divulgué à une date notée 2022-12-24 22:05:00.
Voilà ll’article dont il s’agit :
Il y a de la logique chez les constructeurs automobiles : la MG B succède au modèle A. La grosse différence, c’est que la conception est moderne et que le succès sera au rendez-vous : plus de 500 000 roadsters et coupés vont sillonner les routes de l’Europe et des Etats-Unis.
L’histoire de MG ne commence pas avec la MG A de 1956 mais bien avant, en 1923, quand Cecil Kimber construit la première MG : une Morris modifiée avec une carrosserie Carbodies construite à Coventry et Oxford.
Héritière des TC et TF d’après-guerre, la MG A adopte une ligne ponton moderne qui va choquer les fervents de la marque. Ce n’est pas une sportive et sa conduite est rugueuse mais elle va poser les bases du modèle B.
1962, arrivée de la MG B
La MG B fait sensation à son arrivée, elle est jolie et performante… Avec ses 3,89 m de long, elle est fine comme une italienne mais elle a été dessinée en interne par le designer Don Hayter.
C’est le premier roadster à bénéficier d’une structure monocoque ; la MG B est aussi équipée d’une direction à crémaillère. Tout cela va lui donner une bonne rigidité et une bonne précision de trajectoire. Pour la sécurité, les freins avant sont à disque.
Question motorisation, le moteur BMC série B en fonte des précédentes MG A reprend du service. Il est accolé à une boîte 4 vitesses dont la 1ère n’est pas synchronisée. Sa cylindrée de 1,8 l développe 95 ch ce qui, combiné à un poids mesuré de 920 kg, autorise une vitesse de pointe de 170 km/h.
Le prix fait partie du succès
Oh, bien sûr, la mécanique est très classique, notamment l’essieu arrière rigide suspendu par des ressorts à lames et le moteur qui conserve un arbre à cames latéral. Mais elle possède l’avantage du prix : 15 950 francs en 1963 (23 703 euros équivalent en 2022), ce n’est pas excessif. Le succès est très rapide en Europe, y compris en France, et aux Etats-Unis.
A partir de sa sortie, la MG B va évoluer doucement : on distingue quatre versions Mk 1, Mk 2, Mk 3 et Mk 4 sur une période qui va de 1962 à 1980. De 1962 à 1974, le modèle ne connaît que des modifications mineures, comme l’ajout de crosses de pare-chocs ou des calandres légèrement différentes.
Du roadster au coupé
La première année, 23 308 exemplaires sont immatriculés. Dès 1963, la MG B dispose, en option, d’un overdrive électrique sur les 3e et 4e vitesses. En 1964, un moteur plus moderne est implanté ; il est moins puissant (89 ch) mais plus fiable. Enfin, en 1965, MG ajoute une version coupé à la gamme MG B ; c’est la MG B GT.
De style break de chasse, il reçoit une carrosserie dessinée par PininFarina. Sur la même base mécanique, le poids passe à 988 kg avec le toit. Pour le coup, une lame de ressort vient renforcer le train arrière. A partir de ce modèle, le radiateur d’huile est généralisé. Il était jusqu’alors une option sur les modèles destinés au marché intérieur et en série pour l’export.
A partir de 1966, le train avant est complété d’une barre anti-roulis. En 1967, avec l’arrivée de la Mk 2, la boîte est entièrement synchronisée et un alternateur fait son apparition à la place de la dynamo.
Un V8 pour le fun
En 1969, l’ingénieur Ken Costello modifie et motorise des MGB GT « tuning Costello » avec un V8 Oldsmobile de 150 ch. Vitesse de pointe : 200 km/h. Il se vendra 190 exemplaires entre 1969 et 1974, uniquement en version coupé, qui inspireront MG quelques années plus tard. 1969, c’est aussi l’année au cours de laquelle British Leyland rachète MG.
Pour le marché américain, principal débouché de la MG B, un troisième essuie glace apparaît et le tableau de bord est modifié pour le rendre plus absorbant en cas de choc.
En 1970, le pare choc reçoit désormais un butoir en caoutchouc. La calandre est noire, seulement entourée par un jonc chromé et les sièges sont en vinyle. Les ailes gagnent un monogramme BL pour British Leyland. La Mk 3 est arrivée.
Les années British Leyland
En 1973, MG reprend l’idée de Ken Costello et ajoute une MG B V8 au catalogue (Roadster et coupé sont éligibles au V8). La voiture reçoit un V8 Buick-Rover de 3,5 l de 137 ch. Le poids, malgré un bloc aluminium, passe à 1 100 kg.
L’année suivante, la GT disparaît du marché américain mais le pire est à venir. Afin de satisfaire les normes de sécurité et de dépollution américaines, la MG B reçoit de très laids pare-chocs en polyuréthane. La garde au sol est rehaussée de 3 centimètres et la dépollution fait perdre de nombreux chevaux : le 1,8 l passe de 95 à 69 ch.
Pour les amateurs, c’est la fin des vraies MG.
Une fin enlaidie
Avec ses gros pare-chocs, la petite MG B a beaucoup perdu en esthétique. Ses modifications sécuritaires protègent mieux ses passagers. Une colonne de direction rétractable a même été installée mais, avec le poids supplémentaire, elle tient moins bien la route. Un problème compensé en 1976 par l’ajout d’une barre antiroulis arrière, alors que depuis l’année précédente, un overdrive est livré en série.
Entre 1979 et 1980, date de l’extinction de la MG B, apparaît la Limited Edition. C’est le dernier modèle produit : 6 682 roadsters de couleur noire, 420 roadsters beige métallisé et 580 GT couleur étain métallisé.
La MG B sera au total produite à 514 852 exemplaires. Seule la Mazda MX-5 fera mieux.
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