Relecture de l’article : unis par la vengeance » nous replonge dans un Ouest très sauvage

Dans le cadre de notre rôle de vous alerter, nous publions ci-dessous un post vu sur le web aujourd’hui. La thématique est «l’automobile».

Le titre (unis par la vengeance » nous replonge dans un Ouest très sauvage) est parlant.

Identifié sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est connu et fiable.

Il n’y a aucune raison de douter de la fiabilité de ces infos.

Si les grands studios de cinéma ont arrêté de faire chevaucher des cow-boys sur grand écran, les plateformes et autres diffuseurs de séries ont, eux, des envies d’aventures dans le grand Ouest américain : que ce soit sous forme de films avec The Power of the Dog (2021) de Jane Campion ou avec La Mission (2020) de Paul Greengrass, mais aussi de plus en plus au gré des épisodes feuilletonnants des séries.

L’as de la gâchette Steve McQueen dans Au nom de la loi, Zorro filant à la vitesse du vent sur son fidèle Tornado, les cascades de James West et Artemus ­Gordon dans Les Mystères de l’Ouest ont marqué l’histoire de la télévision. Le genre est revenu en force avec la saga Deadwood (2004), ­l’impitoyable Hell on Wheels (2011) et les incursions dans l’univers du western de Westworld (2016). Godless (2017), The Son (2017) et plus récemment Billy the Kid (2022) ont continué à mettre en scène des règlements de comptes en famille dans la poussière.

Un univers qui continue de fasciner

Mais c’est ­Yellowstone de Taylor Sheridan, en 2018, qui remet les grands propriétaires d’immenses ranchs dans l’œil du public, en situant l’action de nos jours et en s’affranchissant des codes imposés par l’exercice.

Faire un pas de côté semble la meilleure idée pour surprendre dans un univers qui continue de fasciner : à l’instar du surprenant Django (myCanal), western spaghetti aux enjeux contemporains, The English : unis par la ­vengeance réussit à jouer le mélange des genres tout en respectant la tradition pour dessiner un récit à la narration aussi étrange que fascinante : à la fin du XIXe siècle, une aristocrate londonienne traverse l’Atlantique pour retrouver l’homme responsable de la mort de son fils. Se baladant avec des sacs remplis d’argent pour payer son périple, elle attire les escrocs et est sauvée de justesse de la mort par un ancien éclaireur de l’armée américaine, d’origine pawnee…

Héroïne post-MeToo

Les paysages, magnifiquement filmés, sont d’une beauté à couper le souffle, les grands thèmes des westerns (la marginalisation des « Peaux-Rouges », les périls encourus par les colons venus de loin pour trouver une terre nouvelle) sont toujours au cœur de l’intrigue. Mais cette épopée élégante et brutale impose un souffle romanesque très british avec sa lady anglaise obligée de revoir ses délicates manières face à des habitants sans foi ni loi. C’est auprès d’un homme aux antipodes de sa culture, un Indien aussi secret que direct (Chaske Spencer, l’ex-Sam Ulley de Twilight), que la troublante Emily Blunt va trouver un peu d’humanité. Une héroïne post-MeToo qui prend son destin en main face à des personnages d’affreux particulièrement tordus qu’on croirait tout droit sortis d’un film de Quentin Tarantino.

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Règlements de comptes à coups de colt

On verra aussi très bientôt une femme (Helen Mirren) bien décidée à ne pas s’en laisser conter par son cow-boy de mari (Harrison Ford) dans 1923, nouvelle déclinaison de Yellowstone (le 2 avril sur Paramount+). Cette fois encore, il y aura des règlements de comptes à coups de colt et des cavalcades dans les plaines, mais c’est la confrontation entre deux ­Amériques qui fait mouche : il faut voir les ranchers, héritiers d’un vieux monde, slalomer à cheval entre les automobiles dans les rues d’une grande ville en pleine prohibition, et leurs épouses s’interroger sur l’utilité des premières machines à laver le linge ! Les grands espaces n’ont pas fini de faire rêver.

De Hugo Blick, avec Emily Blunt, Chaske Spencer, Rafe Spall. 6 épisodes de 52 minutes. Disponible le 30 mars.

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