Voilà qui va vous séduire : Un nouveau post que notre équipe vient de remarquer sur le web et que nous vous reproduisons ci-dessous. Le propos est « l’automobile ».
Son titre (la petite voiture économique qui concurrençait la Coccinelle) résume tout l’encart.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», l’auteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres encarts qu’il a publiés sur le web.
Voici lle texte :
Qui se souvient de NSU ? Son dernier fait de gloire, qui a conduit à sa perte, s’appelle Ro 80 : Ro pour rotatif. NSU est en effet la première marque automobile à intégrer un moteur à piston rotatif, celui-là même qui s’est retrouvé sous le capot de la GS birotor.
NSU a d’abord été le leader mondial de la construction de motos dans les années 50 après avoir abandonné, en 1929, la construction d’automobiles. Dans les années 50, le marché de la moto s’essouffle et l’industrie automobile semble promise à un bel avenir.
En 1957, NSU relance son industrie automobile avec une petite voiture deux portes : la Prinz.
Des débuts modestes
La première Prinz est une petite berline quatre places qui emprunte sa motorisation à la technologie de la moto : un bicylindre de 600 cm³ refroidi par air qui développe 20 ch accolé à une boîte quatre vitesses non synchronisées.
Légère (510 kg), elle est assez performante pour atteindre 100 lm/h. Elle respire la qualité, est fiable et économique. Pour le prix d’un microcar (BMW Isetta, Messerchmitt Kr 200…), le client s’offrait une vraie voiture.
Signe d’une reconversion réussie, NSU vend 95 000 voitures entre 1957 et 1962.
L’âge adulte
NSU pense déjà au futur. En 1961, au salon de Francfort, la Prinz 4e du nom est présentée. Elle est manifestement plus grande pour mieux accueillir ses passagers et sa carrosserie dessinée par Claus Luthe en fait une Chevrolet Corvair en miniature. Elle mesure 3,40 m de long, dispose toujours de deux portes, mais sa ligne est séduisante et la positionne comme une des plus jolies populaires de l’époque.
Pour la mécanique, la Prinz 4 fait toujours confiance au bicylindre de 600 cm³ et 30 ch. Les suspensions sont indépendantes et les freins à disque sont disponibles en option sur le train avant. Avec ses 116 km/h en pointe, elle concurrence directement la Coccinelle 1200 !
Une gamme élargie
Dès 1963, NSU développe une 1000, plus grande et plus accueillante. La 1000 passe au moteur 4 cylindres en aluminium de 996 cm³ qui développe 43 ch. Fidèle à sa démarche, NSU garde le refroidissement par air. Le moteur se trouve en position transversale, au contraire des Renault 8 et 10 pour lesquelles le moteur est en position longitudinale.
La 1000 se trouve aidée par une version plus luxueuse, la 1000 L, fort bien équipée pour l’époque : sièges séparés réglables à l’avant avec réglage des dossiers en trois positions, alimentation en air frais indépendante du chauffage, lave-glace, montre électrique et une suspension pneumatique Prinzair complémentaire à l’arrière.
Une Prinz pour le sport
En 1965, la marque de Neckarsulm présente une variante sportive de la 1000, la 1000 TT. Le TT est un hommage au Tourist Trophy, épreuve moto britannique courue sur l’Ile de Man dont NSU trustait les victoires.
La TT est reconnaissable à ses double phares ronds en lieu et place des phares ovales. Le moteur passe à 1 085 cm³ et la puissance à 55 ch, ce qui, compte tenu du poids plume de la Prinz, permet d’atteindre 150 km/h. Fiable et légère, son moteur tout à l’arrière la rend particulièrement maniable avec un train avant léger qui la faisait comparer à la R8.
Mais NSU ne souhaite pas en rester là et prépare une bombe de rallye : la TTS.
La reconnaissance par la compétition
En 1967, la TT passe à 1 200 cm³ et 65 ch : la TTS est créée à l’intention de la compétition automobile. Afin de pouvoir courir en classe 1000 cm³, la TTS est équipée du petit moteur de la 1000.
L’arbre à cames spécifique, la compression augmentée, un radiateur d’huile et deux carburateurs Solex double corps font grimper la puissance à 70 ch et la vitesse de pointe atteint 160 km/h. Une préparation compétition permet d’atteindre 80 ch et 180 km/h avec, à la clé, de nombreuses victoires de classe dans les épreuves internationales.
A noter que cette année 1967 voit la disparition de la Prinz : les voitures s’appellent désormais NSU TT et TTS.
1969, le déclin
En 1969, NSU – au bord du gouffre après le raté de la Ro 80 et les études de la K70 – est racheté par Audi, qui reprend à son compte les études en cours qui seront partagées avec Volkswagen.
Les TT et TTS vont poursuivre leur carrière jusqu’à l’arrêt de production en juillet 1972 : près de 50 000 TT seront vendues avec le moteur 1,2 l et 14 292 l’ont été avec le petit 1 000 cm³. Entre 1968 et 1970, 70 % de la production sera exportée en Italie, un pays friand de ces petites voitures très fiables.
Au total, en 12 ans de production, 625 000 NSU Prinz auront été immatriculées.
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